mardi 21 décembre 2010

Histoires en ligne et cycle de conférences

Financé par la MAIF et Rue des écoles, le site Il était une histoire propose la lecture en ligne et l'écoute d'albums, de contes et légendes, de poésies et de chansons en anglais. Une bonne ressource pour les TBI ...Et les vacances. C'est par ici .


A écouter sur le site de France Culture, des fictions enfantines d'environ trente minutes, c'est par là.

Sur le site de France Musique, des histoires écrites par des élèves de l'école primaire enregistrées somptueusement, c'est par ici.

Et pour la rentrée, à Rennes,en Bretagne,le cycle de conférences Les albums s'animent continue, persiste et signe:
- jeudi 13 janvier 2011 - de 18 à 20 heures Le roman pour la jeunesse : initiation, réalisme, imaginaire, quelles évolutions ? par Marie-Hélène Routisseau, docteur ès lettres, Paris IV, enseignante en Littérature de Jeunesse à l’Université du Maine et Paris X



- mardi 1er février 2011 - de 18 à 20 heures
Un poème peut en cacher un autre par Nicolas Tabuteau, poète, Docteur ès lettres, enseignant à Paris X Nanterre et Versailles

- Suite à une réorganisation éditoriale en cours, la conférence avec les éditions du ROUERGUE est reportée au premier trimestre de l'année scolaire 2011/2012.
La conférence de Joëlle TURIN, "L'univers de l'album pour la jeunesse: ses caractéristiques, ses tendances, ses enjeux " aura lieu le jeudi 17 mars 2011

- mercredi 16 février 2011 - de 18 à 20 heures :Écrire pour le jeune public, quelle différence ? par Olivier Balazuc, comédien, auteur et metteur en scène
( en partenariat avec le TNB, Théâtre National de Bretagne,Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique )

IUFM de Bretagne,153, rue Saint-Malo,Amphi Condorcet. contact: Annick Carré 02 99 54 82 09

vendredi 10 décembre 2010

Livres pour enfants made in Bretagne


L'Espace des Sciences de Rennes publie chez Apogée trois "livres d'expériences" destinés aux enfants à partir de sept ans. Dans un format poche facile à ranger et peu onéreux (6,50 euros), Annie Forté et William Augel proposent des expériences classées par couleur en fonction de leurs caractéristiques (faciles, spectaculaires, pour bricoleurs artistes, pour les cinq sens, plus difficiles, pour trouver des réponses...). Trois fois 22 expériences présentées sur une double page avec des schémas très clairs et un résumé final intitulé "Comment ça marche?" qui donne l'explication scientifique des observations.Intitulés Le ballon et la fusée à réaction,La paille et le château d'eau et Le citron et le message secret, ils s'appuient sur le caractère aventureux des sciences pour donner envie d'expérimenter et de comprendre...


Millefeuille est une maison d'édition pour la jeunesse, sise à Auray dans le Morbihan. Elle développe une démarche originale avec des collections tournées vers le patrimoine, les légendes, la mer...Un petit livre broché intitulé le Complot décline l'histoire de la fabrication d'un livre, Le complot de Mortefeuille, avec tous les acteurs qui constituent "Le train du livre". Malheureusement un peu confus car courant plusieurs lièvres (personnalisation des auteurs, lien avec le Moyen Age et des personnages fictifs, les bonbecs...), cet ouvrage peut servir de support à un travail sur le livre. Il aurait sa place comme simple documentaire, en dehors de son caractère d'apostille au Complot de Mortefeuille. Une maison d'édition dont la qualité des textes et des illustrations semble être la marque ...

Un beau livre d'Art édité par La Part Commune Tango-Monde, des noirs des rouges et de l'ocre sur un pas de danse, l'énergie et la précision...Pas pour les enfants? Il n'y a pas d'âge pour la peinture. Un superbe ouvrage qu'on mettra facilement en résonance avec le Frida Khalo publié par les 400 coups l'année dernière. Une occasion aussi de faire écouter aux élèves une musique qu'ils ne connaissent peut-être pas.



Le nouveau CRAM CRAM, magazine alternatif sans publicité pour les enfants de six à onze ans est paru...Un magazine dédié au voyage made in Bretagne

mardi 7 décembre 2010

Contes de la tradition en maternelle


Les enfants découvrent souvent les contes traditionnels à travers les parodies et les citations, on suppose alors qu'ils connaissent le texte d'origine. Ce n'est pas souvent le cas, et si la maternelle ne s'en occupe pas, ils risquent d'arriver à l'école élémentaire sans les bases de notre culture commune.

Le conte authentique leur donne l’occasion d’entendre les temps du passé, spécialement le passé simple. Il propose des formes de langue anciennes et désuètes qui permettent aux élèves parler différemment le temps d'une histoire. Il est marqué d’invraisemblances de toutes sortes que l’on apprend à accepter de manière conventionnelle, une entrée dans la littérature. Forme déclinée du mythe, dont il s’inspire, il peut illustrer toutes les situations de la vie réelle.

Le conte doit d'abord être dit, il vient de la tradition orale. Même si de jeunes élèves peuvent avoir besoin d’illustrations pour « entrer » dans l’histoire, le premier vecteur des mythes et des contes fut la voix,il faut oser proposer des versions orales, non appuyées sur des illustrations.
La force des mots explose sans l’appui des images, les enseignants qui se lancent relatent d’abord leur réticence (le recours à l’illustration rassure, il focalise les regards des élèves), puis leur satisfaction devant la qualité de l’écoute obtenue. Dans la collection mini Syros Paroles de conteurs dont c’est la thématique, Le grain de riz est une très bonne référence pour l’accès au texte lu. On peut commencer par s’organiser avec de petits groupes …(La soupe au caillou d’Anais Vaugelade est une autre version de ce conte)



-L’album pop up « le loup et les 7 chevreaux » des frères Grimm, adapté par B. Heitz chez Seuil : des illustrations modernes sur un texte traditionnel.

-Les Contes du tapis chez Seuil jeunesse présentent de larges illustrations pleine page et un texte à lire sur le rabat comme un kamishibaï



-Les petits cailloux (Nathan), petit format pour une collection qui restitue le texte d'origine et propose des illustrations aidant à la compréhension.

-Un recueil de contes de Perrault dans leur version d'origine, chez De la Martinière Jeunesse propose huit contes suivis de leurs Moralités, avec des illustrations épatantes de Corinne Chalmeau, Fabienne Tesseydre, Lionel le Néouanic, Jérôme Ruillier, Florence Pinel, Stéphan Laplanche, Florence Langlois et Emmanuelle Houdart.



A la maternelle, on n'hésitera pas à parler, toucher, écrire autour du conte. Des boîtes contenant des objets évocateurs, des cartes, des carnets de lecteurs permettront au élèves d matérialiser et de reformuler les contes. Ils peuvent aider à la compréhension.

Certains jeux de cartes (comme le Makili de chez Djeco)proposent des personnages et des éléments des contes qui permettront de réinventer de nouvelles histoires ...


PROGRAMMER LES CONTES

Tous les contes ne conviennent pas à tous les âges, voici comment les enseignantes de St Brice en Coglès se sont organisées:

Petite Section : contes à la structure narrative simple (contes en randonnée), aux personnages bien identifiés. Prudence sur les fins « angoissantes ».
Exemples de contes :
• Boucle d’Or et les 3 ours
• Poule Rousse
• La petite poule rousse
• Les 3 petits cochons
• Le petit bonhomme de pain d’épice et autres Roule galette



Moyenne Section
: reprise des contes de PS (rôle de la répétition et de l’apprentissage « spiralaire ») + évolution vers des contes plus étoffés, avec la rencontre de personnages archétypaux de type « princesse, fée… »
Exemples de contes :
• Le petit chaperon rouge (si plusieurs versions, commencer par la moins angoissante / la plus figurative …)
• Le loup et les 7 chevreaux
• Pierre et le loup
• Cendrillon, la Belle au bois dormant (plus difficile), La princesse au petit pois, Blanche-Neige (entre MS et GS)…

Grande Section : reprise des contes précédents + évolution vers des récits à la trame narrative plus complexe, avec la découverte d’univers moins sécurisants (personnages de l’ogre, de la sorcière…).

• Jacques et le haricot magique
• Le Petit Poucet
• Hansel et Gretel
• Raiponce
• Un conte africain : Rafara …. (mais aussi Tom Pouce…)

Une fois constituée cette base culturelle, les albums parodiques et humoristiques de Philippe Corentin, Geoffroy de Pennart, Mario Ramos (...) seront d'autant plus appréciés qu'ils réfèreront à des histoires partagées ...

mardi 30 novembre 2010

Maurice Sendak, lumière et mystères

Chez Maurice Sendak, les petits garçons sont les rois du monde, ils commandent à la mer, aux nuages, aux animaux, et parfois à des flopées de monstres terrifiants. Ensuite les petits garçons mettent leur pyjama et vont s'asseoir pour manger leur soupe.

Avec Max et les Maximonstres, classique des classiques, on entre dans le rêve par un dessin à la fois limpide et mystérieux, la forêt referme derrière nous ses larges branches, on chemine derrière un roi enfant chevauchant des êtres immenses. Quand le rêve prend fin, l'image rétrécit, minuscule au creux de la page blanche.

Ce merveilleux album est dans presque toutes les écoles, parfois usé, détruit...C'est bien dommage.Paru en 1962 sous le titre Where the wild things are, cet album référait manifestement à la part sauvage qui dort en chaque enfant. Une video bricolée restitue cette histoire intemporelle.





L'école des loisirs a la bonne idée de rééditer la Mini-bibliothèque de Maurice Sendak,quatre minuscules volumes reliés toile et jaquettés dans une boîte de carton douce sous les doigts.


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Quatre comptines, philosophiques et enfantines:J'adore les Alligators (abécédaire), Ma soupe de poule au riz (calendrier),Pascal (conte moral en cinq chapitres), Un deux trois et caetera (livre à compter et décompter) Un régal.
Et une mine d'idées d'écriture pour la classe: pourquoi ne pas reprendre le schéma de petite collection en pliage à la façon de Célestine ?




Maurice Sendak est né en 1928, c'est un vieux petit garçon maintenant.
Il a choqué son siècle, apprivoisé pas mal de monstres, mais son univers reste un élément fondateur de la littérature de jeunesse.Son parcours vaut le détour.


Rien à voir, mais je parlerai bientôt de lui aussi, Georges Lemoine promène son oeil d'artiste et son appareil photo: c'est chez Ricochet et ça donne de quoi faire pour apprendre à regarder, c'est par ici.

jeudi 25 novembre 2010

N'exploitons pas Ponti à l'école...



« Sauf adoption ou recomposition familiale, les sœurs et les frères arrivent sous forme de bébé immédiatement après leur naissance. Ce sont alors des sœurs et des frères non finis dont on ne peut rien faire »

On ne saurait mieux dire la déception des frères et sœurs aînés à qui la cohorte des adultes bienveillants, voisins, parents, oncles, tantes, nourrices, enseignants, inconnus dans les transports et autres commerçants plein de jovialité répètent depuis des mois : « Alors, t’es content ? Maman va avoir un bébé ! » à l'arrivée d'un nourrisson dans la maison.

Sœurs et frères de Claude Ponti est un trésor. Encore un. Pour sa folie, bien sûr, pour le catalogue de ses habitants extraordinaires, ces êtres-valises aux yeux ronds qu’on a l’impression d’avoir toujours connus : Réglék-Kquerr carré de partout, Grotrouillon et sa tête cachée dans un pot de sable ambulant, Lépuisé Zélasse, Kili-Toultan-Partou (c’est moi), Soeuridéale (encore moi), Squouatt-Tabaigne (Esprit d’ablutions somnolentes. Immersion. Clapotis, c’est encore moi parfois)
Claude Ponti génère les sourires, ce livre posé sur mon bureau m’a valu une grosse récolte ces temps-ci, c’est toujours bon à prendre. Mais là où je le trouve magistral, c’est lorsqu’il évoque les sujets les plus désespérants : les albums de Ponti sont des livres qui soignent.

Il a tout dessiné, il a tout évoqué : la laideur, la solitude, l’abandon, la moquerie, la honte, la mort. Il rend supportable ce qui fait mal de son écriture pondérée et son dessin exubérant, bien au-delà des albums destinés à expliciter les choses qui font mal à longueur de collection. Il faut avoir vu le regard d’enfants dont on sait la vie chaotique sur les parents d’Oum Popotte ( in Le Chien Invisible) pour en prendre la mesure.

Dans ce dernier album, Soeurs et frères,Claude Ponti évoque aussi les sœurs et les frères morts avec les mots et les images qui aident … Mais dans la série qui donne le sourire, je recommande le couple Kollant-Minute, ( Esprit d’accompagnement forcé. Bébête. Surpuissance. Agglutinance).
Je m’y reconnais également.
En classe, les œuvres de Ponti sont accessibles à tous les niveaux de la maternelle au CM2, pas pour les « exploiter », juste pour les regarder, les lire et se laisser emporter.

L'école des loisirs, 21,50 €

dimanche 21 novembre 2010

Roald Dahl



Quel bonheur d'écouter les entretiens de France Culture cet après-midi, au programme:Roald Dahl, le renard rusé par Virginie Bloch-Lainé et Anne-Pascale Desvignes,le lien pour l'écouter est ici
"Le 6 septembre 2010, vingt ans après la mort de Roald Dahl, est sortie en Grande-Bretagne la première biographie autorisée de l’auteur de Charlie et la chocolaterie. Donald Sturrock, son auteur, a eu accès aux archives personnelles du romancier d’origine norvégienne et confirme que Dahl fut un agent du renseignement britannique, quelques mois au cours des cinq années joyeuses qu’il passa sur la côte Est des Etats-Unis, entre 1941 et 1946.C’est une nouvelle très réjouissante mais pas tellement surprenante, tant elle colle avec la vie de héros qu’a menée Roald Dahl. Après avoir été pilote de la RAF au Moyen-Orient, il a travaillé pour l’ambassade britannique à Washington et fréquenté des acteurs, des écrivains, des hommes politiques, les époux Roosevelt et par la même occasion la Maison Blanche, Ian Fleming, espion-écrivain dont il a scénarisé le roman On ne meurt que deux fois, Robert Altman … et plus tard, il a épousé l’actrice Patricia Neal, décédée cet été.



Gravement blessé physiquement pendant la guerre, Roald Dahl le fut aussi affectivement, dans son enfance, par la mort précoce de son père et d’une de ses sœurs à quelques mois d’intervalle. La vie a continué de ne pas épargner ce conquérant aventureux puisqu’il perdit une fille de sept ans et eut un fils lourdement handicapé après qu’un taxi renversa son landau. Nourri de ces mauvais coups, il a inventé pendant presque trente ans, du début des années 60 à la fin des années 80, des petits héros tout aussi aventureux et secoués par la vie que lui, souvent très intelligents, s’efforçant de se sortir le mieux possible des difficultés dans lesquelles les adultes les ont placés.


Mais Roald Dahl a imaginé aussi, dans des nouvelles destinées aux adultes, des séducteurs prétentieux, trop fiers de leur virilité pour qu’il n’y ait pas un loup quelque part ; des libidineux punis par là où ils ont péché ; une femme humiliée sexuellement par un amant-gynécologue sadique ; un policier assassiné par sa femme grâce à un coup de gigot congelé, et écrivit un roman hilarant sur la vie d’un obsédé sexuel tiré à quatre épingles. Sept de ses nouvelles furent adaptées à la télévision par Alfred Hitchcock. Les deux hommes étaient faits pour s’entendre.


Entre ces nouvelles - macabres ou sexuelles, voire les deux à la fois - où ceux qui jouent aux plus malins sont toujours perdants, et James et la grosse pêche, Le Fantastique Monsieur Renard ou Matilda, il n’y a qu’un pas. Roald Dahl balaie d’un revers de main la médiocrité et encourage ses lecteurs à se conduire en conquérants s’ils veulent avoir une chance de s’en sortir. Roald Dahl était du côté du renard contre celui des chasseurs. Il faut bien en passer par quelques filouteries pour survivre."

Dans cette émission j'ai spécialement apprécié les interventions de Gérard Guégan, romancier ( "Cité champagne" éd. Grasset, "Inflammables" éd. S. Wespieser) et Quentin Blake qui raconte sa collaboration avec RD.
Lorsqu'il écrit pour les enfants, Dahl n'élude pas la dureté de la vie, la cruauté des situations. Il ne présente pas l'enfance comme un jardin de roses, ses jeunes lecteurs peuvent reconnaître des souffrances et des peurs intimes dans ses histoires. Mais il sait terminer ses histoires sans laisser les lecteurs dans l'angoisse: ses héros sont préservés grâce à leur courage et leur audace. Son écriture est morale malgré la drôlerie et la cruauté parfois débridée, l'ennemi chez lui, c'est la médiocrité.

Concernant la classe, Gallimard a publié une version poche illustrée des photos du récent film: Fantastique maître Renard. Cela ne remplace pas les illustrations de Quentin Blake mais complète utilement une bibliothèque de classe: la diversité des illustrations rend son épaisseur à l'écriture.



Pour moi, tout est bon chez Dahl, Matilda reste un texte précieux, particulièrement aidant pour des enfants peinant à trouver leur place à l'école.


Bref, j'aime énormément cet auteur...

mardi 2 novembre 2010

Réfléchir et s'émouvoir




La dernière année, ou pourquoi et comment le Père Noël décida d'arrêter et pourquoi il ne recommença jamais, de Thierry Lenain illustré par Benoît Morel. Une histoire de Père Noël, mais là c'est le commencement de la fin, une version de la vraie vie du vrai Père Noël proposée aux enfants.On rencontre un PN désabusé, en fin de carrière, confronté à des usurpateurs d'identité et à l'aspect éminemment commercial des fêtes de fin d'année. On se sent partir vers une biographie dépressive du bonhomme rouge...et puis non, l'auteur fait une autre proposition. La suite questionne et émeut. Le livre de petit format est blanc cassé, rouge et noir, le papier de qualité, les illustrations émouvantes et justes (on peut dire cela? Tant pis, je le dis, elles sont en adéquation avec l'écriture, je les trouve justes et belles). A lire avec les enfants qui ont fini d'y croire (cycle2), à donner aux cycle 3...Un très bon support de débat et apparemment une collection qui invite à penser chez Oskar: "Trimestre, chaque année 4 titres, 4 auteurs, 4 illustrateurs, 4 coups de coeur pour s'émouvoir" Affaire à suivre...



Toujours pour les cycles 2 et 3, Le livre des Croc, crunch, slurp! de Charles et Maureen Clark, illustré par Sue Shields. 'Gallimard jeunesse) On avait déjà testé en classe Le livre des Gloup et autres onomatopées , des mêmes auteurs. En plus du caractère gagesque et des pop up très inventifs, on avait repéré une entrée vraiment pédagogique pour présenter la digestion en classe. Celui-ci s'attache à l'aspect diététique et à l'origine des aliments, ce qui n'est pas inintéressant aujourd'hui où les familles se fournissent essentiellement au supermarché.Les courts segments de lecture sur des rabats ou des pochettes peuvent convenir à certains élèves, un bon complément au manuel de sciences.



Pour les maternelles, un nouveau conte du tapis, ces grands albums cartonnés où le texte est écrit sur le dernier rabat(Seuil). Les musiciens de la ville de Brême,des frères Grimm, illustré par Bruno Heitz (gravures sur bois et très jolis bleus). Le format est propice aux regroupements, un peu à la façon des kamishibaïs.



Pour les Maternelles toujours, Mes animaux du Monde de Clémentine Sourdais (Le Sorbier).Un format carré qu'on développe sur trois côtés pour découvrir une série de biotopes imagés, d'animaux souriants dans des gammes de couleurs ravissantes.A regarder en petit groupe sur une table pour apprendre à nommer les animaux.

lundi 25 octobre 2010

Le retour !

Après une longue pause, la course après le temps n'épargne pas ce blog, revoilà de magnifiques publications qui donnent envie. Elles permettront d'ouvrir des portes vers d'autres mondes, elles contribuent à la construction d'une culture commune et doivent trouver leur place à l'école. Une alternative pour les élèves en difficulté, y compris dans le cadre de l'aide personnalisée, histoire de visiter des sentiers moins scolaires mais tout aussi profitables.




Le maître des estampes
, Thierry Dedieu revient nous inciter à la sagesse dans un nouvel album propice à la réflexion et au débat ( après Yacouba, Kibwé, Le roi des Sables ...). Le maître des estampes nous parle du temps nécessaire à la justesse du trait, grâce à la parabole du mandarin et de l'artiste. Il illustre en quoi la question contient la réponse pour peu qu'on prenne le temps de la poser. Un petit album précieux dont le carnet de croquis final est une véritable invitation au dessin. Un ouvrage nécessaire en ces temps d'accélération et de bâclage général. Une invitation salutaire à faire un pas de côté, pour le cycle 3.(Seuil 16 euros)




ABC, mon premier dictionnaire
, Bernard Couté et Charlotte Roeder. On ne laisse pas assez les élèves se servir des dictionnaires, faute de temps (voir plus haut), faute de place, faute de s'autoriser à le faire, faute de dictionnaires en état...Pourtant quels trésors ils contiennent! Celui-ci peut être proposé dès la maternelle, un bandeau rappelle l'alphabet sur les bords de pages. Il contient des définitions simples, des exemples imagés, des familles de mots. Un code couleur balise l'approche grammaticale, une pastille verte signale les homophones. Les mots les plus fréquents sont répertoriés à la fin, de même que les mots-outils. A proposer dès la section des moyens et jusqu'en CE1.(Gallimard jeunesse 16,50 euros)


L'anniversaire du chat assassin, revoici Tuffy, un de mes héros, bien décidé à organiser sa fête d'anniversaire en dépit de l'indifférence de ses maîtres (toujours aussi obtus). Après le Journal d'un chat assassin, Le chat assassin le retour, et la vengeance assassin, ne vous privez pas de ce délicieux petit roman. Pour les élèves sensibles à l'humour féroce d'Anne Fine, un plaisir de retrouver son héros à moustaches (à mettre en réseau avec Machin Chouette de Philippe Corentin, autre narrateur chat légèrement pervers) L'école des loisirs, 8,50 euros



Pour les tout-petits, dans la série "ça marche à tous les coups" (non, cette série n'existe pas), un livre cartonné à cachettes et à questions de Pierrick Bisinski : Où est Papa? : Suivre des traces sous les grands arbres jusqu'à trouver celles de son papa, les élèves de petite section devraient adorer(Gallimard Giboulées, 9,50 euros) .

Ils aimeront aussi Sur les pas de Lulu d'Alex Sanders, excellent support pour illustrer des séances d'EPS en section de petits (L'école des loisirs)





A Trégarvan, presqu'île de Crozon (29), une exposition temporaire au musée de l'école rappelle que les manuels scolaires de français (en lecture mais aussi en vocabulaire, grammaire et orthographe) jusqu’à la fin des années soixante ne connaissaient quasiment que le milieu rural comme décor de l’action. L’exposition présente plus de 250 illustrations tirées de ces manuels et des extraits de près de 200 textes. On retrouve avec un grand plaisir des illustrateurs comme par exemple Ray-Lambert, René Bresson, Ferdinand Raffin, Galland, Edmond Rocher, Picart Le Doux, Henri Mirande, et des auteurs de romans scolaires comme Pérochon, Vildrac, Seguin, Vasseur, Bonzon, Maurière mais aussi Ramuz ou Hugo pour des lectures choisies. Des espaces spécifiques d’exposition permettent de s’attarder sur plusieurs points : le village, la ferme, les animaux, le rapport entre l’homme et la machine, les saisons et les jours, l’imaginaire liée à la campagne…
Un très beau catalogue d’exposition A travers champs ! La campagne à l'école est proposé pour 17 euros ; d’autres catalogues d’exposition passées traitent spécifiquement de la présence de la Bretagne dans les manuels scolaires, des leçons de sciences et pour finir des objets usuels des écoliers. Une exposition permanente évoque non seulement l’école laïque de la IIIe république en général mais en plus les spécificités locales de l’école de Trégarvan en matière de ruralité et d’environnement culturel Tél. 02 98 26 04 72
Fax : 02 98 26 06 46 (source André Delobel CRIJ orléanais)

jeudi 26 août 2010

Les livres d'août: quelques nouveautés


Pour les tout-petits, Gallimard propose une nouvelle forme de documentaire dans la collection Mes Toutes Premières Découvertes, des livres puzzles qui me semblent bienvenus. De taille réduite, organisés sous la forme question/réponse cachée (puzzle une pièce), ils trouveront leur place en section de petits pour des moments de langage appuyés sur de la manipulation. Les illustrations sont signées Pierre de Hugo, René Mettler et Sylvaine Peyrols, elles allient l'exactitude à la douceur. Alternative à l'imagier classique, en classe il serait prudent de les ranger dès le début dans une pochette zippée pour éviter d'égarer les pièces. Déjà parus les titres suivants: Qui habite dans cette drôle de maison?, Que mangent les animaux?, Qu'y a-t-il dans cet oeuf? et Quel est donc cet animal? (6 euros)



Côté documentaire également, le Seuil Jeunesse publie deux nouveaux albums de "Sciences naturelles de Tatsu Nagata", Le ver de terre et Le loup(8,50 euros).
Deux animaux chers aux enfants malgré leur réputation douteuse...Tatsu Nagata joue sur le décalage et l'humour pour transmettre des informations scientifiques. Ses albums sont parfois discutés dans les écoles, certains collègues trouvant que l'objectif de vulgarisation requiert un accès à l'humour et au double sens pas toujours accessible aux élèves. Quoi qu'il en soit, un peu d'humour ne peut pas faire de mal, les images sont belles et drôles, Tatsu Nagata qui vit au Japon dessine la nature d'une manière unique,sa poésie et son engagement donnent une couleur bien particulière à ses albums. On peut visiter son blog.



Mon coup de coeur, Alice au Pays des merveilles d'après Lewis Caroll illustré par Emma Chichester Clark (Gallimard Jeunesse, 13 euros). Ce très bel album permet l'accès à un texte simplifié mais fidèle (CE2/ CM). Les illustrations explicites appuient la compréhension, à la fois traditionnelles et propices au rêve elles déploient le charme d'un univers bleu et vert. Pour l'usage en classe, je regrette que la quatrième de couverture contiennent des citations de Quentin Blake et A.C. Clark plutôt qu'un texte d'invitation à la lecture destiné aux enfants.



Alain Chiche poursuit la série de ses petits albums citoyens, la collection C'est ma planète. Cette fois avec Dans mon école il nous emmène en classe:lieu d'enrichissement personnel, de partage, de respect, de jeu...Il explique en quoi aller à l'école est une chance, pas si bête de le rappeler. Dans cet album à sa façon, on retrouve les tracés noirs épais sur fonds colorés et l'écriture cursive sur la page de gauche. Une double page documentaire à la fin resitue le droit à l'instruction dans le cadre des droits de l'enfant.(Le Sorbier 13 euros)



Trois autres nouveautés sont arrivées sur mon bureau: Je veux le faire toute seule, de Tony Ross, la petite princesse continue à faire des siennes, nul doute que le thème de l'autonomie parlera à certains élèves, le texte recourt au passé simple et permettra de confronter les maternelles à des formes syntaxiques un peu complexes pour décrire des situations simples, une occasion de trier les difficultés. Les illustrations de Tony Ross sont toujours aussi efficaces.(Gallimard Jeunesse 12,50 euros)
Dangers!, Alexandra Delrieu et Sophie de Menthon, illustrations d'Henri Fellner un documentaire dans l'air du temps qui décline des situations diverses sur le mode question/réponses. Quelques questions:Il paraît que certains enfants jouent à des jeux dangereux en récréation, lesquels? Qu'est-ce que le racket, un sport? Que dois-je faire si je suis suivi dans la rue? Le frère d'Eric fume du cannabis, qu'est-ce que c'est? Que dois-je faire si il y a le feu? (...)Cet ouvrage peut servir de support pour aborder certains sujets en classe. Même si il se termine par "La fortune sourit aux audacieux" après le déroulement d'une longue liste d'avanies, on évitera peut-être de laisser certains élèves angoissés s'immerger trop profondément dans cet ouvrage. Il me paraît toutefois intéressant (Gallimard Jeunesse 8,50 euros)

Un album cartonné de Claire Nadaud, Léo, c'est l'heure, propose le récit d'une journée et une horloge animée sur le rabat,un support à tester en classe.(Seuil jeunesse 13euros)

jeudi 22 juillet 2010

Lectures d'été à la bibliothèque de Plouer sur Rance



« Juste une erreur »  - Hubert BEN KEMOUN -

Ce livre est assez original, bien écrit et assez noir. Toute l'histoire est basée sur les apparences, un regard, quelques paroles peuvent conduire à tuer ou essayer. A cause de ça, les liens des personnages se détruisent et se réparent. Ce livre est aussi rempli de suspense. La fin se termine en trois grands points de suspension. On n'y apprend pas beaucoup de choses sur l'univers de la publicité, mais captivant, ce livre l'est!!

Camille (10 ans)


« Le mort du noyer » – Claire MAZARD – Seuil

L'intrigue débute lorsque Prince Charles découvre le cadavre d'un inconnu nu, sous les branches de Dionysos, dans le parc de la maison de retraite des cimes Bleues. (Précisons tout de même que Prince Charles n'est pas membre d'une quelconque royauté, mais le Yorkshire d'une prof d'anglais retraitée, et que Dionysos est un auguste noyer, presque tricentenaire.)
Le ton est donné. Entre humour et suspens, Claire Mazard entraîne alors son lecteur dans un dédale de fausses pistes, réussit à orienter, à manipuler son opinion et ses suspicions sur les différents personnages, jusqu'au retournement final qui éclaire alors toute l'histoire: Claire Mazard nous piège donc avec habileté.
C'est le commissaire Lafosse, justement au fond de la fosse (des sentiments) après une histoire d'amour ratée, qui est en charge de cette affaire. Désabusé par son métier, oppressé par le lieu du meurtre, il mène l'enquête sans trop de conviction. Le lecteur qui piétine à ses côtés se voit donc obligé de se forger un avis indépendant de celui du commissaire, qui ne semble plus maîtriser la situation.
Qui, des retraités qui semblent pourtant inoffensifs, du directeur sur la défensive, des employés de la maison de retraite avec des comportements étranges ou du célèbre auteur de polars présent lors de l'enquête, est lié à cette histoire de meurtre pour le moins original? Et pourquoi le noyer semble t-il être à la racine de ce crime ?

Le mort du noyer est, on l'aura compris, un livre relativement fluide et simple à lire, mais il faut néanmoins oublier l'attitude un peu trop, à mon goût, molle et démotivée du commissaire pour vraiment apprécier ce livre.


Solène

vendredi 9 juillet 2010

Eveil et Découvertes: Pinocchio en musique...


" Pinocchio court toujours" Livre-disque librement adapté du roman "Les aventure de Pinocchio" de Carlo Collodi. Musique : Romain Didier - Livre Pascal Mathieu.
éditions "éveil et découvertes"
Dans un premier temps, j'ai été attirée par les très belles illustrations de Flavia Sorrentino, ainsi que par les artistes cités en couverture pour leur participation : Enzo Enzo, Pierre Perret, Sanseverino, Kent, Mathias Malzieu, Néry et Jean Guidoni qui tiennent bien leurs promesses. Puis au fil de l'écoute, ce qui m'a le plus frappé était la qualité des choeurs (choeur "Tous en scène", "Curva Via", les enfants du conservatoire de Courbevoie) : quelle belle façon de donner à entendre de la polyphonie ! Je recommande particulièrement le très beau canon de "La fée morte", et le petit choeur a capella qui chante "La fée sauve encore Pinocchio".
Pour profiter au maximum de ce bel ouvrage, il faut à mon avis que les enfants connaissent déjà l'histoire originale de Pinocchio car il y a très peu de récitatifs, tout est dit en chansons et il y a 45 pièces. Mais aucune longueur, on est entrainés par le rythme et on arrive à la fin en regrettant que ce soit déjà terminé !

Christine et Léna

lundi 5 juillet 2010

Les jeunes abonnés de la bibliothèques de Plouer sur Rance ont pris la plume





« Opération Maurice »  - Claire GRATIAS - Syros

J'ai aimé ce livre parce qu'il y a beaucoup de passages amusants. Mais il y a aussi parfois des passages où on est triste pour Noé parce qu'il a un pire ennemi qui s'appelle Laurent et qui lui fait des choses pas très gentilles.

Manoli (7 ans)

(Bravo Manoli, as-tu des exemples de ces vilains tours que Laurent joue à Noé?)



« Asfour le devin » – Boubaker Ayadi – Seuil

J'ai bien aimé ce livre car il est plein de malice et on parle beaucoup des coutumes du Maghreb. Ce qui m'a aussi plu, c'est la façon dont Asfour revient sur ses pas; rendant la richesse ou le bonheur à ceux qui l'avaient aidé; reprenant ses biens à ceux qui l'avaient volé.
Seulement, les « prémonitions » de Asfour sont plus dûes au hasard qu'à sa malice et son intelligence. Malgré cela ce livre m'a beaucoup plu.

Camille

(Bravo Camille, n'hésite pas à envoyer d'autres textes)

Bientôt sur ce blog d'autres textes de jeunes lecteurs...

mercredi 30 juin 2010

Quelques billets des CE de Cancale

Les CE de Cancale ont découvert un corpus de livres, chacun a choisi et commente son choix :




Alexis 1
: « L’ours et le chats sauvage » de Kazumi Yumoto et illustré par Komak Sohaï.
J’ai bien aimé ce livre car le chat sauvage parcourt le monde et joue du violon (-Les illustrations de cet album sont magnifiques, au fait, qui est l’éditeur ?)



Alexis 2 : « Elle est maligne, ma maman ! » de Ricardo Alcantara et illustré par Emilio Urberuaga.
J’ai bien aimé ce livre car la maman de Roméo le petit lion avait beaucoup d’odorat.(-Bon choix, Alexis, mais qui est l’éditeur ?)



Florian : « Annie du lac » ( Kitty Crowther, Pastel)
J’ai bien aimé ce livre, parce que au début je ne savais pas que les petites îles étaient les chapeaux des géants mais je l’ai su à la fin. (- c’est un choix très poétique, des îles-chapeaux, moi aussi ça me fait rêver)


Lilian : « Marre des cauchemars » illustré par Claire Nadaud chez Seuil jeunesse.
J’ai bien aimé ce livre car le petit garçon n’arrête pas de faire des cauchemars quand il s’endort dans sont lit, il voit pleins de monstres.(- C’est un sujet qui te plaît ? T’arrive-t-il de faire des cauchemars ?)


Mattéo : « La citrouille olympique »
Auteur Hubert Ben Hermoun
Éditeur : Nathan
J’aime bien ce livre car cela parle du sport.(-Heu , du sport , mais surtout du courage d’un héros qui n’est pas très sportif, Matteo)


Cédric
: « Tycho Brahé prince des étoiles » (Olivier Nélamo) l’ecole des loisirs.
J’ai bien aimé ce livre parce que le cousin lui faisait plein de défis pour lui montrer qu’il est le plus fort. Et à chaque fois il perd.(-Sais-tu où cela se passe ?)


Axelle 1
: « Jour de neige » Kamako Sakaï, l’école des loisirs.
Ce que j’ai bien aimé dans ce livre ce sont les images et parce que ça parlait de la neige. (Que penses-tu de la douceur de ses illustrations ? On dirait du chamallow, tu ne trouves pas ?)

Axelle 2 : « Lune », Kimoko, l’école des loisirs
Ce que j’ai bien aimé dans ce livre c’est que Lune le loup a sauvé l’ourson.(Moi aussi, j’aime quand cela finit bien)




Coraline
: Mon livre préféré est « Une sirène chez les hommes ». Il a été écrit par Kitty Crowther et son éditeur est l’école des loisirs.
Ma phrase préférée « Me séparer de mon enfant serait un grand chagrin, mais je voudrais tellement qu’elle ait une vie de lumière. Et mon image préférée est à la page « 5 ». J’aime ce livre car j’aime les sirènes.(Les êtres mythiques comme les sirènes , les licornes, les elfes, nous font rêver…)

Nathan
: « Bienvenue dans ma ferme », collectif, éditeur le Sorbier. J’ai bien aimé ce livre parce qu’il y a une petite fille qui donne à manger à ses 3000 poussins.(Que penses-tu de ce nombre ?)



Valentin : « Rita et Machin la niche »
J’ai bien aimé ce livre « Rita et Machin la niche » (Gallimard Jeunesse ) de jean-Philippe Arrou-Vignod et Olivier Tallec.
J’ai préféré la phrase « les soirs de foots tu m’inviteras ? demande Rita. Ah non ! pas les filles chez moi… Sauf si tu fais mon repassage. », « Non cocotte….J’ai les chocottes » (Et qu’est-ce qui te plaît dans ce dialogue ?)


Sharon : « L’amour et l’amitié » Oscar Brenfier, Jacques Després, édition : Nathan. Moi, Sharon, j’ai bien aimé ce livre car les images étaient bien et ça parlait de l’amour et de l’amitié.(Pourquoi les images sont-elles bien ?)


Théo 1
: J’ai bien aimé « Le prince amoureux » (Michaël Morpuzer, Emma Chichester, édition Nathan), parce qu’à la fin, la princesse Sérafina se réveille et voit le spectacle.(Encore une fin heureuse !)

Théo 2
: J’ai bien aimé « Jour de neige » (Komako Sakai), car le petit lapin veut sortir dans la neige.(Et toi, aimes-tu sortir dans la neige ?)

Cyril : « Où est Pachydou » de Polly Dumbar (kaléïdoscope)
J’ai bien aimé ce livre parce que Pachydou se cache et il arrive à le trouver mais à la fin il n’arrive pas à le trouver et le livre est amusant (J’ai remplacé marrant par amusant, c’est plus élégant pour écrire, on pourrait aussi dire drôle, comique, humoristique…Tu peux chercher d’autres adjectifs)

Nicolas : « Rita et Machin la niche »
J’ai bien aimé ce livre parce qu’une phrase est très amusante
« Eh Machin, tu ne dors pas ?
Non cocotte… J’ai les chocottes
Moi aussi, j’ai un peu la frousse sans toi… »
(Gallimard jeunesse)(Nicolas, je ne sais pas si tu as remarqué , mais ton avis et celui de Valentin se ressemblent légèrement)


Gordon : « De la glace aux pommes de terre »
L’auteur : Satomi Ichikawa, éditeur : l’école des loisirs.
J’ai bien aimé ce livre, car il y avait des lamas et Lucho a écrit une lettre et c’était drôle.(Et que penses-tu de la vie de cette famille bolivienne si pauvre ?)

Merci de vos billets, les CE de Cancale, n’hésitez pas à répondre à mes commentaires et à très bientôt

Sylvette

mardi 15 juin 2010

Lecture et nature...

Quatre publications récentes à propos de la nature


Les oiseaux (mes petits imagiers sonores, Gallimard),illustré par Marion Billet, pour les plus petits, six sons à écouter et six images à regarder: on apprendra à nommer et reconnaître le rossignol, le merle, le pigeon, le coucou, la mésange et la pie. Des images et des sons précis, un livre cartonné, des chants à la demande qui ne risquent pas d'assourdir la classe. Dès la section de petits.



Les affiches écolos de Tatsu Nagata (Seuil), huit affiches grand format très "éloquentes", supports de langage et de rédaction sur le thème des dangers courus par la planète.De quoi parler, écrire, débattre, un support très intéressant en classe cycles 2 et 3.



Une fable écologique de Thierry Dedieu, le Roi des Sables,(Seuil) illustrée de photos de sculptures de sable. Beauté des illustrations et limpidité de la situation rappellent Yacouba; malgré la présentation cartonnée et le texte écrit gros, un conte philosophique, réflexion sur la Nature et la propension de l'homme à vouloir la dompter. A mon avis, intéressant en classe: on pourra en parler et écrire d'autres fables sur ce sujet.Pour l'avoir expérimenté en cycle 2, cet ouvrage trouvera sa place à partir du CE1 et son écriture compliquée nécessitera reformulations et explicitations.




Que se passe-t-il la nuit? Un album Gallimard mes premières découvertes qui invite à l'observation de la nature et de la vie des hommes. Le procédé souvent utilisé dans cette collection de la lampe de papier donne un caractère actif à cette lecture. Un sommaire et un index préparent les élèves à l'usage des encyclopédies, un jeu final aide au repérage dans l'ouvrage.

vendredi 11 juin 2010

Pour que dure le Grenier



“Le Grenier”, à Dinan, est une librairie indépendante qui marche. Mais son patron, Fanch Merdrignac veut s’offrir une retraite bien méritée sans risquer de voir son enseigne transformée en boutique de vêtements ou de souvenirs: ses 300 m² en plein centre-ville attisent des convoitises.

Le libraire a imaginé une reprise, sous forme de coopérative (Scop), par ses 6 libraires salariés mais les banques n’ont pas suivi ce montage financier. Quant aux propositions de reprise qui lui sont parvenues, elles n’ont pas convaincu le créateur du Grenier.

Résultat : la librairie jeunesse va devenir une SAS (Société par actions simplifiées) détenue par ses clients. Les actions coûtent 2 000 euros, sont déductibles à 25% des impôts. Un quarantaine de lecteurs assidus vont devenir propriétaires de leur librairie. Ce montage atypique ne parvient pas aux 980 000 € que coûte l’opération, mais atteint un niveau suffisant pour que la banque accepte de prêter le reste.

Longue vie au nouveau Grenier!
Source

Lire et faire lire, ça vous dit?


Quelle place pour la lecture dans les loisirs des jeunes ?

le lundi 14 juin 2010,
de 9 heures 30 à 17 heures 30
au Centre Ravel
6 avenue Maurice Ravel
75012 Paris

L’association Lire et faire lire (programme national de partage du plaisir de la lecture et de solidarité intergénérationnelle) propose avec le soutien du Ministère de la Jeunesse et des Solidarités actives, un colloque sur le thème de la place de la lecture dans les loisirs des jeunes.

Lire et faire lire a décidé d’organiser chaque année un colloque, journée de réflexion pour la mobilisation. En 2010, pour les 10 ans de Lire et faire lire, le colloque sera l’occasion de faire le point sur la présence du livre, sur ses médiations, sa réception dans les structures de loisirs et d’accueil des jeunes (7-17 ans) au cours des 10 dernières années.

Cette manifestation proposera tout d’abord un état des lieux des recherches et des politiques puis un recensement et une analyse des différentes pratiques pour introduire le livre dans le temps de loisirs des jeunes. Ces observations aboutiront à un regard sur l’offre éditoriale et aux perspectives qui nous sont données sur cette problématique de la lecture-loisir.

Les éditions Milan, l’école des loisirs, Flammarion/Le Père Castor, les chercheurs Sylvie Octobre, Max Butlen, Anne-Marie Chartier, les représentants des acteurs publics et associatifs (Ministère de la jeunesse et des solidarités actives, CPLJ, Ville de Troyes, Ligue de l’enseignement, Ceméa, CCAS, ATD-Quart Monde, Lecture jeunesse, La revue des livres pour enfants) interviendront notamment au cours de ce colloque.

Un large public est concerné par cette problématique: les responsables de secteur éducatif, culturel, de loisirs hors temps scolaire ; les associations oeuvrant pour la lecture des jeunes ; les responsables institutionnels nationaux et des collectivités territoriales ; les professionnels du livre.

Ce colloque a pour objectif de faire le point sur la présence du livre dans les structures de loisirs et d’accueil des jeunes (7-17 ans), en examinant les médiations proposées et la réception des offres. Pour établir un bilan et envisager de nouvelles perspectives, les interventions et la discussion s’appuieront sur :

- un état des lieux des recherches conduites sur les pratiques de lecture des jeunes dans les temps de loisirs

- une analyse des politiques de lectures développées localement et nationalement

- une présentation des actions des principaux acteurs

- un regard sur l’offre éditoriale
PROGRAMME

. 8 heures 45 : accueil et café

. 9 heures 15 :
Etat des lieux des recherches

Quelle place pour la lecture loisirs dans l’évolution des politiques de lecture ?

avec Max Butlen, maître de conférence à l’université de Cergy-Pontoise

Les recherches sur les pratiques culturelles des jeunes dans leur temps de loisirs ? Quelles tendances nouvelles ?

avec Sylvie Octobre, chargée d'études au ministère de la Culture et de la Communication.

Discussion : quelle place pour la lecture ?

. 10 heures 30 :
Les acteurs, leurs projets, leurs actions, le sens de leur engagement, les effets des médiations

témoignages de Lire et faire lire (Gérard David), la Ligue de l’enseignement, (Philippe Auzet), ATD Quart Monde, les Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Éducation Active, (Gilles Moreau), la Caisse Centrale d'Activités Sociales du personnel des industries électrique et gazière (Valère Staraselski).

. 12 heures 30 : déjeuner libre

. 14 heures :
Regards sur les politiques nationales et locales

Les politiques nationales

Évolution de l’action du Ministère de la Jeunesse et des Solidarité actives.
avec Fabienne Coblence, Bureau des actions territoriales et interministérielles, Ministère de la Jeunesse et des Solidarités actives.

Discussion sur les relations avec les autres ministères.

Des exemples de politiques locales et régionales

Quelles orientations majeures, quelles difficultés, quels indicateurs de l’efficience du projet ?
avec le CPLJ en Seine-Saint-Denis (Sylvie Vassalo, directrice du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, CPLJ 93), le centre Paris lecture (Robert Caron, directeur), le Salon régional du livre pour la jeunesse de Troyes (Amélie Plançon, directrice de l’association "Lecture loisirs".

À quelles conditions une offre de lecture sur les lieux de loisirs peut-elle aboutir ?
discussion avec Bernadette Seibel, sociologue, présidente de "Lecture jeunesse".

. 15 heures 30 :
Regard sur l’offre éditoriale

De quelle manière l’offre éditoriale prend-elle en compte ces lieux de lecture comme ces publics spécifiques ?

table ronde avec Jean Delas, directeur général de la maison d'édition l’école des loisirs ; Hélène Wadowski, présidente du groupe Jeunesse du SNE, directrice du Département jeunesse Flammarion, Le Père Castor ; avec la participation de Michel Grandaty, professeur des universités, conseiller éditorial des Éditions Milan.

. 16 heures 15 :
Point de vue de la critique

présentation d’une bibliographie sélective et regard critique sur cette production par la revue Lecture jeunesse (Hélène Sagnet) et par La revue des livres pour enfants (Annick Lorant-Joly, Claudine Hervouet).

. 17 heures : Max Butlen (université de Cergy-Pontoise) et Anne-Marie Chartier (INRP).
inscription gratuite

Source de l'image

lundi 31 mai 2010

Le sourire qui mordait ...


Le risque ou dormir



C’était l’anagramme de mon ancienne maison d’édition, Le Sourire qui mord.

Invité à débattre sur le thème Résister, à quel prix ? lors de la journée professionnelle organisée le 7 mai 2010 par la Fête du Livre de Villeurbanne, j’ai d’emblée, à la demande de Gérard Picot qui venait de l’apprendre, annoncé publiquement l’arrêt prochain des éditions Être.

Éditer depuis plus de trente-cinq ans, sans capital, des albums jeunesse singuliers plutôt exigeants a toujours relevé de l’aventure. Et sans le soutien attentif de nombre des partenaires de la chaîne du livre, les lois du marché auraient eu raison plus tôt de cet équilibrisme.

En des temps qui ne sont faciles que pour quelques nantis, qu’un léger fléchissement de la vigilance professionnelle puisse nous être fatal a pourtant suscité l’émotion. J’ai été très touché, sur place et depuis, par les nombreux encouragements à tenir et par l’engagement de ceux qui ne pouvaient se résoudre à ce que la présence de nos livres dans le paysage éditorial aux côtés des lecteurs jeunes et moins jeunes, ne soit pas assurée. Que faire ?

Je ne peux que vous inciter, les uns et les autres, à vous précipiter dans vos librairies préférées pour vous procurer les albums d’Être éditions pendant qu’il en est encore temps. Si une vague d’achats ne garantit peut-être pas la poursuite de l’activité, elle assurera un destin à des livres qui considèrent les enfants comme des lecteurs à part entière méritant des points de vue non altérés sur le monde. Qu’ils puissent encore, ces albums, susciter de libres interprétations et la résistance à l’ordre des choses, je nous le souhaite. Et nous le devons aussi aux créateurs qui ont partagé le risque de ces aventures littéraires et humaines.

"Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience" écrit René Char.

Je vous remercie de la vôtre.

Et je n’ai pas sommeil …

Christian Bruel – lundi 10 mai 2010

contact@etre-editions.com

Rejoignez le groupe de soutien à Christian Bruel sur facebook :
http://www.facebook.com/group.php?gid=120683554618391&v=wall

Être éditions
56, rue Ramus
75020 Paris

Le site des éditions Etre

vendredi 21 mai 2010

Les CE2 de Miniac parlent de leurs choix...

Les élèves de CE2 de l'école de Miniac Morvan ont découvert quelques nouveautés, et quelques classiques. Avec leur enseignante, Emily, ils ont écrit à propos de leurs lectures.


L'extraordinaire chapeau d'Emilie
, de Satoshi Kitamura (Gallimard jeunesse) a été présenté par Youna."Chapeau-paon, chapeau-gâteaux, chapeau-fleurs, j'ai beaucoup aimé les illustrations de cet album"

Youènn a choisi Le tournemire, de Claude Ponti (l'école des loisirs)"C'était drôle quand les enfants se tranformaient en robinets, en ballons, en commode ou en lampe..."


Marie a lu Une histoire à quatre voix d'Anthony Browne "La maman gorille de la petite fille riche a un labrador et le papa pauvre a un bâtard, j'ai aimé cette histoire car elle parle de différences..."

Antoine a lu Voyage au pays des arbres de JMG le Clézio (Folio cadet)"J'ai lu dans ce livre que les arbres pouvaient avoir des yeux, des jambes, et bien d'autres choses encore...Mais en fait ce n'est pas vrai".

Mes images du Brésil, de Daniéla Cytryn (le Sorbier) , a fait voyager Apoline: "Dans ce livre Julia qui a sept ans nous raconte sa vie de tous les jours, son quartier, le marché, la plage et les fêtes. Les illustrations colorées sont très jolies"

Théo a lu un conte, Le pot magique, Gille Bizouerne et Marc Daniau (Seuil) "Ce pot peut faire apparaître des choses, il multiplie les objets et les personnes..."

Laurie a présenté Sentimento de Carl Norac et Rebecca Dautremer:"Monsieur Stein a fabriqué un robot, mais il ne l'aime pas...Et le robot s'en rend compte..."

Nicolas a lu Le journal d'un chat assassin d'Ann Fine (Mouche, de l'école des loisirs)...Une drôle d'histoire, comique et inquiétante!

Le vilain gredin de Tony Ross (Gallimard jeunesse), a été présenté par Nicola "C'est l'histoire d'un lapin qui a quitté ses parents, il ne veut pas leur donner son bulletin...La page 5 est très drôle"

Maman! de Geoffroy de Pennart (Kaleidoscope) est présenté par Emilio:"Ce livre est amusant, spécialement quand Igor dit: Non merci!"

Clara a aimé Peter Pan de Robert Sabuda (Seuil jeunesse)"C'est un livre en relief, je l'ai adoré, surtout la page 2, elle est magnifique!"

Les trois petits cochons , illustré en relief par Bruno Heitz (Seuil jeunesse)est présenté par Florian et Deux Cochons, de David Bouchard (les 400 coups)par l'autre Florian. Ces deux histoires ont des points communs et des différences que les élèves ont remarqués.


Baptiste a présenté Mes lunettes de rêve d'Alan Mets (l'école des loisirs), il a aimé les lunettes en forme d'étoiles de l'éléphant.


Ma vie de tous les jours
, de Delphine Gravier (Gallimard Jeunesse) a plu à Konogan:" C'est un livre qui parle des animaux du zoo: tigres, éléphants, lions, girafes, singes, pandas, iguanes, phoques..."

Rose a adoré L'école des fées, Mon amie secrète de Titania Woods (Folio cadet) "C'est l'histoire de huit fées qui s'appellent Tiwin, Bimi, Pix, Fizz, Zena, Sili, Lolaet Mariella. Les petites fées doivent venir en aide aux plus faibles, ça se passe dans une forêt. Tiwin devient amie avec une guêpe, mais c'est interdit car les guêpes et les fées sont ennemies...J'ai bien aimé ce livre parce qu'il parle de l'amitié, et moi j'aime bien les amies."


Kyllian aime les lions, il a choisi Kibwé de Thierry Dedieu (Seuil jeunesse)"J'aime spécialement la page où le lion ouvre la gueule, j'aurais aimé que le livre soit plus long"

Guillaume a lu Histoires pressées de Bernard Friot(Milan poche):"Un livre très drôle, un peu long mais amusant"


Henri aime Le géant de Zéralda de Tomi Ungerer (l'école des loisirs)"C'est l'histoire d'un géant qui mange les enfants...Ma page préférée, c'est quand Zéralda est devenue la maman d'une famille de géants!"

Stacy a lu La belle lisse poire du Prince de Motordu, de Pef (Folio cadet)"Ma page préférée est celle où on repasse le singe au lieu de repasser le linge"

Dorianne a lu Le lapin et le tigre de Christian Roux "J'ai trouvé ce conte beau et fantastique mais je n'ai pas aimé que le tigre et le lion se jettent dans le puits"


Totoche et la petite maison de Mérédith
de Catharina Valcks (l'école des loisirs)a été lu par Théo qui a parrécié que Totoche se débarrasse du loup:"Il lui dit veux-tu du fromage? Le loup oublie son repas et part avec le fromage"

Inès a lu Le petit rat, de Bernadète Bidaude, un conte illustré par Clothilde Perrin (Seuil)"Le petit rat est vraiment mignon, et j'aime bien les mots inventés comme des bêtises!"

Camille a découvert Mon premier Atlas, chez Gallimard jeunesse, elle y a découvert les continents:"L'Amérique du Nord, l'Afrique, c'est magnifique..."

Et pour les amateurs, Valentin a lu Fou de foot de Colin Mac Naugton (Folio cadet)"J'ai aimé ce livre qui parle de foot, ma page préférée est la page 10 quand l'ours s'entraîne avant un match"